Zooms

Les Européens perdent confiance dans les entreprises

26 juillet 2011

Les sociétés et leurs dirigeants voient leur cote de popularité chuter sur le continent européen. Rouvrir le discours entre peuples et entreprises est un enjeu fondamental pour les marques qui souhaitent sortir de la crise.

Burson-Marsteller & PSB publie une étude nommée « Trust & Purpose ». Celle-ci témoigne de l’effondrement de la confiance des Européens dans les entreprises (- 38 %) et leurs dirigeants (- 48 %). En cause, les bonus et parachutes dorés des PDG qui en période de crise ont terriblement outré les citoyens. Les sondés estiment qu’ils ne pensent pas assez à l’intérêt général et sont avant tout motivés par leur profit personnel (48 %), le profit de leur entreprise (21 %) et la recherche d’une reconnaissance personnelle (14 %). Si bien que pour 60 % des Européens, les PDG apparaissent moins dignes de confiance que leurs propres collaborateurs. Ils sont de même 54 % (69 % de Français) à estimer « entendre trop parler les PDG et pas assez leurs collaborateurs ». Autre point négatif : la place accordée aux actionnaires. Plus de 8 sondés sur 10 (84 % et 89 % des Français) pensent que la première priorité des entreprises devrait être « de penser à leurs clients et à leurs collaborateurs et d’assurer une gestion éthique et responsable de leur activité » et non pas de penser en priorité à la « rentabilité pour leurs actionnaires et leurs investisseurs ». Or, 73 % disent que les entreprises font l’inverse. Enfin, 6 Européens sur 10 (7 Français sur 10) jugent que « les entreprises et leurs porte-parole sont malhonnêtes et que la plupart des communications des entreprises sont des mensonges ». Confirmant une dégradation de l’image des entreprises dans le temps, 72 % des personnes interrogées considèrent que les sociétés étaient plus dignes de confiance dans leur enfance. Afin de redorer leur blason, les Européens attendent des entreprises qu’elles « donnent du sens » à leur action et se comportent d’une manière plus responsable et honnête. Ils sont 79 % à se dire prêts à payer plus cher des produits et services fournis et fabriqués de cette manière. La forme de l’entreprise importe également. Alors que leur confiance dans les multinationales baisse de 38 %, les Européens sont ainsi enthousiastes vis-à-vis de leurs PME et entreprises locales (+21 %). À cela s’ajoute du nationalisme économique : 66 % des sondés ont tendance à accorder plus facilement leur confiance à une entreprise de leur pays qu’à une entreprise étrangère. De même, le « label » européen donne un « plus » de confiance (59 % des personnes interrogées ont tendance à faire plus confiance aux entreprises européennes). Toutefois, certains secteurs économiques s’en sortent mieux. Les entreprises du secteur high-tech, des services en ligne, de la grande distribution, de l’agroalimentaire et de l’automobile inspirent plus confiance que ceux de la banque et des entreprises financières. Dernier point, les entreprises liées aux réseaux sociaux (Facebook, Twitter) inspirent une confiance très relative. Philippe Pailliart, président de Burson-Marsteller Paris conclut « cette étude révèle que les entreprises doivent, en cette période de crise et de défiance, privilégier l’interne et les clients ».

Contact : 01 41 86 76 70

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