Zooms

L’obsession de la génération Y : la vidéo transformera le lieu de travail

Tribune d'expert / 16 février 2020

En 2016, la génération Y a détrôné celle des baby-boomers, cette tranche d'âge s'imposant comme la plus nombreuse de toute l'histoire du monde. Alors qu'elle continue à infiltrer le monde de l'entreprise, elle y dicte ses préférences de collaboration et de communication.

La génération Y qui, par définition, englobe « les 18-34 ans en 2015 ? », a grandi à l'ère de la micro-informatique, de l'Internet et des smartphones.

La technologie régit d'ailleurs aussi bien sa vie privée que sa vie professionnelle. En dépit du véritable changement de cap que représentent ces nouvelles méthodes de travail pour ses aînés, les baby-boomers et la génération X, les outils de communication et la souplesse de l'environnement de travail exigés par ceux que l'on surnomme les « millenials » sont appelés à perdurer.

Le recours aux technologies de collaboration vidéo, par exemple, est ancré dans les mœurs des « Y ». Les publications sur les réseaux sociaux, le visionnage de films et les appels vidéo sont plus fréquents chez les utilisateurs de smartphones de cette génération que de toute autre classe d'âge, note NPD Group, et aucun signe de ralentissement notable n'est à signaler. Alors, quid des conséquences dans le milieu professionnel ?

Voici en trois points, dans quelle mesure l'obsession de la génération Y pour la vidéo transforme favorablement l'environnement professionnel, et commentse rallier à ces nouvelles méthodes de travail.

La vidéo est omniprésente

La génération Y, depuis son enfance, utilise le chatvidéo sous diverses formes —Skype, FaceTime ou encore les jeux vidéo. En outre, plus de la moitié (54 %) des « Y » consultent YouTube au moins une fois par jour, et utilisent les nouvelles chaînes vidéo de streamingen direct notamment, confirme un rapport USB Evidence Lab qui établit que 63 % des internautes américains (âgés de 18 à 34 ans) ont déjà visionné des vidéos en direct. De là à étendre la technologie vidéo à la sphère professionnelle, il n'y a qu'un pas, que la génération Y franchit allègrement. Alors que les générations précédentes répugnent parfois à adopter la visioconférence au travail, les « Y », eux, mesurent parfaitement sa capacité à nouer des relations constructives et à doper la productivité, sans aucune formation ou presque.

Partant de là, la vidéo se doit d'être généralisée tous azimuts à l'ensemble de l'entreprise. La productivité est dynamisée par l'organisation de visioconférences en face-à-face, indépendamment de toute contrainte géographique. La formation et l'accompagnement s'opèrent à grand renfort de didacticiels vidéo, en direct et en différé. Le pôle RH recourt à la visioconférence pour faire passer les entretiens d'embauche et consolider les relations nouées avec les collaborateurs en poste. Les événements vidéo diffusés en direct sont retransmis à plusieurs milliers de spectateurs, afin de maximiser la portée des messages institutionnels. Et, grâce à l'enregistrement et au partage de réunions à la demande, les informations importantes concernant l'entreprise seront exploitées sur le mode préféré de la génération Y : par vidéo.

La simplicité est souveraine

Ayant grandi avec les technologies, les « Y » sont plus exigeants que leurs aînés et font montre d'attentes supérieures en matière d'expérience utilisateur. S'ils sont parfois catalogués de fainéants par les autres générations (en toute honnêteté, quelle génération n'a pas eu droit à ce qualificatif par la précédente ?), pour eux, c'est l'efficacité qui prime. Pour les « Y », un processus doit être mené à bien de A à Z en un minimum d'étapes. Ils attachent un très grand intérêt aux technologies —accessoires connectés, applications mobiles, mais aussi automatisation des workflows et communication —susceptibles d'accroître leur productivité et de rationaliser le processus en question.

Pour être à la hauteur, la visioconférence au travail se doit d'être une expérience en un clic, accessible sur tout type d'appareil — mobile, portable ou tablette. Elle devra être interopérable avec d'autres solutions et utiliser le WebRTC via un navigateur web pour rendre le chatvidéo aussi simple que possible. Afin de faciliter la tâche du pôle informatique, les solutions de visioconférence utilisées dans l'entreprise doivent être prêtes à l'emploi, et les caméras HD et les téléphones doivent interagir avec les logiciels de conférence en mode cloud, quel que soit le type de salle souhaité — réunion, conférence, auditorium, etc.

La vidéo améliore encore l'efficacité professionnelle

Les espaces de travail cloisonnés et le pointage matin et soir sont d'une autre époque. Pour la génération Y, l'activité professionnelle est omniprésente et constante. Pour autant, cette génération entend concilier au mieux travail/vie privée, et le recours à la vidéo lui permet d'organiser des réunions « de visu » en tout lieu — sur un ordinateur portable au restaurant, sur une tablette à la maison, ou sur un smartphone lors d'une escale dans un aéroport.

Hormis une participation « physique », bien souvent impossible compte tenu de la dimension planétaire du cadre de travail actuel, rien ne sied mieux aux réunions de travail que la vidéo. Attrayante et pratique, elle est une aubaine pour la productivité. La génération Y a impérativement besoin de « cadrer » son activité professionnelle et, compte tenu de l'éparpillement de la main-d'œuvre aujourd'hui, plus le temps passé en « face à face » virtuel est conséquent, plus l'environnement de travail est agréable. Et si les générations précédentes ont parfois tendance à se faire tirer l'oreille, il est parfaitement possible de leur inculquer de nouvelles habitudes vidéo, surtout si des gains de productivité sont à la clé. Une étude établit que la population active sera composée à 75 % de « Y » d'ici à 2025. L'entreprise se doit d'en tenir compte. À défaut, vous risquez de vous priver des talents de cette génération.

Par Hugues de Bonnaventure, PDG Lifesize France

0
commentaire

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.