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Les dirigeants d’entreprise hérauts de la « qualité française » 

Etude / 5 décembre 2019

Si l'on en croit le Conseil National des Achats, l'industrie française se porte bien en 2019. Le secteur est en expansion, embauche, se modernise, passe à l'industrie 4.0 et à tous ses attendus : vitesses, production, efficience. Après plusieurs années de stagnation, les enjeux sont de taille. Avec en ligne de mire, la qualité des produits proposés au consommateur. Veeva, spécialiste de la qualité et des affaires règlementaires au service de l’industrie des biens de consommation, et OpinionWay ont mené l’enquête auprès de 250 dirigeants français, pour s’enquérir de leur vision sur cet enjeu en tout point stratégique.

La qualité au centre de l’entreprise : un axiome reconnu par les dirigeants français

Les enjeux humains sont désignés comme les plus importants par les patrons français. En particulier la satisfaction client, qui constitue une priorité absolue pour 83% d’entre eux, tandis que le bien-être des collaborateurs revêt une importance capitale aux yeux de 43% des dirigeants sondés. Les autres enjeux de taille concernent davantage les résultats de l’entreprise : 34% des sondés citent la performance financière et 33% son image. Enfin, 28% des chefs d’entreprise mentionnent les processus qualité comme un enjeu important pour leur organisation.

Considérés isolément, les processus qualité s’avèrent toutefois un sujet de poids : 95% des dirigeants interrogés considèrent qu’ils constituent un enjeu essentiel ou important. Une prise de conscience qui croît selon la taille de l’organisation : les chefs d’entreprises de plus de 250 salariés sont 61% à considérer la qualité comme essentielle, contre 48% pour les entreprises comptant 100 à 249 salariés, et 38% chez celles de 50 à 99 salariés.

Certains secteurs d’activité incarnent plus naturellement cette tendance que d’autres. Les industries agroalimentaire, aéronautique, automobile et pharmaceutique font partie du quatuor de tête selon les chefs d’entreprise sondés, estimées représentatives de la diffusion des processus qualité par respectivement 50%, 33%, 28% et 24% d’entre eux. Produits chimiques (10%), cosmétiques (8%) et électroniques (7%), en revanche, ne semblent pas rimer avec qualité aux yeux des patrons tricolores. Le signe qu’il est temps pour les acteurs de ces industries de redorer leur blason.

De grandes avancées dans la mise en place des processus qualité, mais le dernier kilomètre reste à parcourir 

Un retour en arrière semble moins que jamais envisageable pour les entreprises qui souhaitent conserver leur avantage concurrentiel : 97% des dirigeants sondés estiment en effet que la diffusion des processus qualité au sein de leur entreprise s’est développée (72%) ou est restée stable (25%) au cours des cinq dernières années.

Malgré cela, 28% des chefs d’entreprise français concèdent que leur organisation ne possède pas de stratégie particulière pour implémenter ces processus, et pire encore, 18% d’entre eux n’envisagent pas de s’en doter. Un constat alarmant quand on sait que l’importance de bonnes pratiques en matière de qualité est reconnue par tous, et alors même que l’efficacité de ces stratégies n’est pas remise en cause : 96% des répondants ayant mis en place une stratégie de ce type s’en déclarent satisfaits, la jugeant soit très efficace, soit assez efficace.

« Nous vivons dans une ère industrielle où la qualité est l’un des piliers essentiels de l’activité. Les entreprises désireuses, non pas seulement de demeurer compétitives, mais de survivre, n’ont plus d’autre choix que de prêter attention à ces sujets, et intégrer la diffusion des processus qualité à la culture de leur organisation, » commente Romain Marcel, directeur général France et Europe de Veeva.

Sentiment de sécurité et illusion du tout va bien : attention au retour de bâton

89% des entreprises françaises se considèrent à jour (pour 55% d’entre elles) voire même en avance (34%) en matière de qualité par rapport à leurs concurrents. 10% parmi eux seulement craignent d’être en retard. Dans la comparaison au niveau européen comme au niveau mondial, les dirigeants interrogés se montrent plus prudents. Un tiers des sondés estiment la France en avance sur le plan européen et mondial (35% et 30%), tandis qu’un cinquième parmi eux admettent un retard potentiel (21% et 22%). Un signe que tout va pour le mieux, qu’il n’y a aucune inquiétude à se faire ? Vraisemblablement pas.

« Si l’on en croit l’opinion de ses chefs d’entreprise, la France tient son rang dans le domaine des pratiques qualité, et participant au concert des nations. Attention toutefois à l’auto-suffisance et à ne pas se reposer sur ses lauriers : il est crucial pour les entreprises françaises de garder un temps d’avance en la matière, sous peine de sanction immédiate de la part du marché et des consommateurs », décrypte encore Romain Marcel.

Une opportunité pour l’entreprise moderne

Trois bienfaits principaux se démarquent à propos de l’implémentation de processus qualité, considérés comme indispensables pour fidéliser les clients par 95% des chefs d’entreprise interrogés, donner plus de sens au travail des collaborateurs (94%), et s’affirmer comme des défis poussant à trouver des solutions innovantes (92%).

En matière de résultats concrets, les chefs d’entreprises estiment aussi à la quasi-unanimité qu’ils contribuent à améliorer l’image de l’entreprise (98%) ou encore la satisfaction des clients (98%), renforcer la sécurité des processus de production (96%), et attirer de nouveaux clients (94%).

Encore faut-il savoir comment implémenter ces bonnes stratégies. Quels sont les leviers qui permettent d’y accéder ? Selon les dirigeants sondés, le management (45%) et la formation (32%) seraient les deux premiers leviers pour renforcer la diffusion des processus de contrôle qualité dans l’entreprise. La création d’un poste dédié arrive en troisième position, désignée par 14% des répondants.

Le succès d’une démarche qualité au sein de l’entreprise est ainsi l’affaire de tous : au-delà de l’organigramme, elle passe par la formation et l’organisation managériale. Les dirigeants des grandes entreprises, plus avancées en la matière, pointent notamment l’importance de l’engagement des managers pour développer les pratiques de qualité au sein de leurs équipes.

 

 

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