Zooms

BtoB Summit : Interview de Raphaël Ly, Responsable du département Digital Fondation de la Haute Horlogerie

Tribune d'expert / 3 juillet 2018

Comment les technologies s’inscrivent-elles dans la stratégie de La Fondation de la Haute Horlogerie ? Interview de Raphaël Ly, Digital communications Manager de FHH. Rendez-vous mardi 10 juillet à La Sorbonne (Paris 17è), pour en savoir plus. Inscrivez-vous sur le site du BtoB Summit 2018. Et avec TopCom, participez gratuitement ! Inscrivez-vous avec le code "VIPTOPCOM".



Quelles sont les spécificités du poste de responsable du département digital dans un contexte BtoB ?

Le métier a une double spécificité : parvenir à augmenter la désirabilité des produits de nos marques partenaires envers les consommateurs finaux sans pour autant supplanter leur propre plan de communication. Nous travaillons pour nos marques tout en s'adressant au consommateur final. On frise la schizophrénie !

La FHH a pour rôle de construire des outils de communication au service des marques de haute horlogerie en mettant en avant la valeur du travail humain. Les actions de communication que nous concevons transmettent l'ensemble des valeurs qu'une montre incarne plutôt que ses seules caractéristiques produit. Lorsqu'on achète une montre de haute horlogerie, on achète avant tout les valeurs qu'elle représente, et l'humain est au centre de ce système de valeurs.

Quels sont vos enjeux du moment et vos enjeux futurs ?

Promouvoir nos marques partenaires en valorisant le travail humain et leur donner le maximum de visibilité. C'est tout le sens du Salon International de la Haute Horlogerie de Genève que nous organisons chaque année et où se rencontrent les marques et les distributeurs sur un même lieu. Un évènement majeur qui fait l'objet d'un travail de notre part quant à la manière de le réinventer, pour suivre les tendances actuelles de l'e-commerce, de la retailisation et de l'expérience client.

Les marchés évoluent, les comportements d'achat aussi. Il faut être capable de faire évoluer le SIHH pour lui donner une plus grande envergure encore.

En quoi les nouvelles technologies (IA, machine learning, marketing automation, plateforme scoring, nurturing, chatbot…) sont des opportunités ?

L'IA est déjà expérimentée dans l'industrie horlogère, notamment dans le process de fabrication des montres pour analyser chaque étape et évaluer les éventuels retours des clients. Cela se traduit par un gain de temps considérable tant en production qu'en maintenance et surtout cela génère une connaissance client particulièrement fine, une connaissance totalement personnelle.

Les nouvelles technologies représentent de formidables opportunités d'améliorer la productivité de nos marques partenaires mais aussi de bonifier l'expérience client, de personnaliser la relation client. La FHH intègre également ces technologies. Nous travaillons notamment à concevoir une sorte de Shazam des montres en s'appuyant sur l'IA et la reconnaissance visuelle. Ce sera dans un premier temps un service BtoB, pour permettre aux distributeurs d'obtenir une foule d'informations produit.

Au-delà de ces technologies, quel rôle doit jouer la marque ?

Les marques de haute horlogerie doivent continuer à capitaliser sur leur histoire, sur leurs valeurs, leur niveau d'excellence, et continuer surtout à jouer un rôle de transmission de valeur du capital humain vs la machine. L'industrie horlogère est au croisement de l'art et de la main, c'est en cela qu'elle se distingue dans un univers ultra-technologique. La marque doit avant tout valoriser le travail humain.

Quelles sont vos relations avec les équipes "Sales" ?

La FFH se positionne comme un facilitateur de ventes à travers l'organisation du SIHH. Nous travaillons pour que les équipes sales des marques partenaires soient les plus performantes possible lors de cet évènement majeur durant lequel elles réalisent au moins 70% de leur CA annuel.

0
commentaire

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.